C’est l’allemand Puma AG Rudolf Dassler Sport (du nom du frère d’Adolf Dassler qui créa, lui, Adidas) qui attaque l’américain K-Swiss Inc. devant un tribunal du Massachussets, après avoir été débouté par le Federal District Court de Los Angeles. La raison : le modèle Dolton ressemble trop aux chaussures Puma dont le “Formstrip” est protégé par trois brevets aux Etats-Unis : 3369752 – 1135790 – 1256945. Il est vrai que le Formstrip est à Puma ce que le Swoosh est à Nike ou encore les trois bandes à Adidas.
Ainsi, la bande qui aurait pour but de rigidifier la chaussure au niveau des oeillères des lacets tromperait le consommateur. A côté de la fonctionnalité technique donnée à cet élément du design, K-Swiss se défend en soupçonnant Puma d’être de mauvaise foi. D’abord, parce que “the Eyelet Strip does not create a likehood of consumer confusion” (traduisez : rien à voir avec le design Puma), ensuite parce que K-Swiss a récemment embauché deux anciens de chez Puma : un employé du marketing et… un designer.
Que ce soit volontaire ou non, on peut se demander où s’arrête la liberté de design d’une grande marque. Alors que les copies de grandes marques foisonnent chez les sous-traitants, on voit ici que les marques n’hésitent pas à se faire la guerre entre-elles. Je pense personnellement que K-Swiss aurait pu faire davantage attention à son design, ou tout simplement au choix des couleurs puisque la bande blanche-sur-blanc est quesimment invisible.
En tout cas, cela peut leur coûter cher puisque Puma demande des dommages & intérêts (montant inconnu) et la destruction de toutes les chaussures Dolton. Pour sa gamme de chaussures de course à pied, prévue pour le printemps 2010, K-Swiss devra faire attention à soigner son design…