Il y a des pays dans lesquels les femmes peuvent à peine faire partie du public dans des enceintes sportives. Heureusement, ce n’est pas le cas en France, et des efforts sont faits pour promouvoir le sport féminin, à la fois pour les athlètes que pour le public (comme avec La Course, organisée à l’arrivée du Tour de France). Mais il y a encore des inégalités de traitement (couverture médiatique, primes etc.) entre les sports masculins et féminins. Vanessa Gerst, une de mes étudiantes l’année dernière à l’ESSCA, a rendu un très bon mémoire sur le sport féminin dans l’ère du digital. Aujourd’hui stagiaire au sein du pôle Digital & Social Media chez Havas Sports & Entertainment, elle nous explique son travail. En espérant que cela puisse inspirer d’autres étudiants à faire en faire de si bons. Continue reading →
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Deezbox et Rankseller, deux start-ups qui débutent en France
Ceci n’est pas un billet sponsorisé mais un coup de pouce à deux entreprises qui viennent de débuter en France. La première est Deezbox, tout juste créée par des amis de l’ESSCA, qui offre la possibilité de commander en ligne des créations graphiques de manière abordable et rapide. La seconde est Rankseller.fr, une plateforme mettant en relation des blogueurs et des annonceurs pour l’échange de billets sponsorisé, qui vient de se lancer en France sous la direction de Maël Roth. J’espère qu’en les présentant ici, je peux modestement contribuer à leur développement. Présentation.
“Une histoire” de Google, l’application Facebook
Google a mis sur Facebook un petit outil permettant à chaque internaute de créer sa vidéo similaire à Parisian Love, qui a été diffusée par Google au moment du SuperBowl cette année. J’en ai faite une petite sur mes 5 ans à l’ESSCA et quelques choses que j’y ai vécu:
Une idée sympa, même si c’est trop court et sommaire pour être génial !
Avec le site de Boulogne-Billancourt, l’ESSCA gagnera en visibilité
Encore partiellement en travaux, le nouveau site de l’ESSCA à Boulogne-Billancourt accueillera lundi deux promotions (en plus du Master 2 Web-Marketing). Le bâtiment de 8 étages permet à l’école de doubler sa capacité d’accueil à Paris, avec environ 450 étudiants sur l’année. Dans les années futures, d’autres Masters s’installeront à Paris. Grâce à un partenariat signé avec l’ACBB par le BDS 2009, l’école aura aussi accès à diverses infrastructures de la ville de Boulogne-Billancourt.
Réforme des programmes ESSCA et classement des Ecoles de commerce
Le traité de Bologne s’impose aujourd’hui à 46 pays dans le monde, et les écoles de commerce doivent aussi s’adapter à ce schéma Bachelor/Master/Doctorat uniformisé, également pour s’adapter au évolution du marché de la formation et aux attentes des recruteurs.
Des commentaires sur le(s) classement(s) actuels de l’ESSCA
Rang 2010 * |
Établis- sement |
Note 2010 | Classe- ment 2009 |
Evo- lution |
1er niveau d’entrée |
---|---|---|---|---|---|
1 | HEC Jouy-en-Josas | 1 000 | 1 | = | Prépa |
2 | ESSEC Cergy-Pontoise | 843 | 2 | = | Prépa |
3 | ESCP Europe, Paris | 800 | 3 | = | Prépa |
4 | EM Lyon | 763 | 4 | = | Prépa |
5 | EDHEC Lille, Nice | 711 | 5 | = | Prépa |
6 | Audencia Nantes | 515 | 6 | = | Prépa |
7 | ESC Grenoble | 497 | 6 | – 1 | Prépa |
8 | Sup de co Reims | 446 | 8 | = | Prépa |
8 | Rouen Business School | 445 | 10 | + 2 | Prépa |
8 | IESEG Lille, Paris | 444 | 12 | + 4 | Bac |
11 | Euromed Management Marseille | 434 | 8 | – 3 | Prépa |
12 | ESC Toulouse | 399 | 11 | – 1 | Prépa |
13 | ESC Bordeaux | 390 | 13 | = | Prépa |
14 | EM Strasbourg | 366 | 24 | + 10 | Prépa |
15 | ESC Lille, Paris | 353 | 14 | – 1 | Prépa |
16 | CERAM Sophia-Antipolis, Paris | 340 | 17 | + 1 | Prépa |
17 | ESC Rennes | 331 | 22 | + 5 | Prépa |
18 | ESSCA Angers, Paris | 325 | 15 | – 3 | Bac |
18 | ESG Paris | 324 | 19 | + 1 | Bac |
20 | ESC Tours, Poitiers | 316 | 15 | – 5 | Prépa |
source : L’Express.fr (classement 2010)
Le dernier classement L’Exress/L’Etudiant positionne l’école de commerce en 18ème position des écoles de commerce françaises nos amis lillois de l’Iéseg se trouvant en 8ème position. Ce classement a été assez remarque parmi les étudiants (un peu moins que le LipDub de l’école de commerce), nous nous demandons notamment ce qui a pu causer cette chute, un étudiant présent cet après-midi ayant même demandé si cela était vécu comme “un constat d’échec” par l’école. Plusieurs choses ont été dites pour relativiser ces résultats :
- La concurrence s’est considérablement intensifiée entre les écoles de commerce, notamment post-bac, ces dernières années. Un bon exemple est la fusion-transformation de l’ESC Le Havre et Sup Europe C.E.S.E.C. (écoles post-prépa), qui forment aujourd’hui l’EM Normandie (école post-bac).
- Les critères de classement sont changeants et leur justification n’est pas toujours claire. On voit par exemple que le critère Publications/Recherche a pris du poids et que l’accréditation EPAS n’est pas prise en compte dans ce classement, alors que cette accréditation est un gage incontestable de qualité académique. De plus, l’ESSCA se justifie en indiquant privilégier la recherche “pédagogique” à la recherche “théorique”.
- Concernant l’importance accordée aux universités partenaires des écoles, il est important de préciser que ces partenariats impliquent des contreparties financières, et qu’il y a donc un arbitrage à réaliser entre la qualité (offrir moins de places dans de très bonnes universités, uniquement aux meilleurs de promo) et la quantité des universités partenaires (offrir un nombre élevé de places à l’international à une grande partie des étudiants d’une promotion).
- Il convient finalement de rappeler que l’ESSCA reste l’école post-bac préférée des recruteurs. C’est objectivement un bon indicateur de la valeur des diplômés de l’ESSCA sur le marché du travail.
Voici en quelques points ce qui a été dit ce midi concernant ces points. Je vous invite cordialement à réagir à cet article, surtout si vous avez des précisions à ajouter ou des points à clarifier !
Louis Le Duff à La Voix Est Libre (FR3 Bretagne), samedi 31 octobre
Quand on lui demande quel a été le principal handicap qu’il a du surmonter au début de sa carrière :
“je parlais pas bien français, je parlais trop breton et les gens me comprenaient pas“
Quand on lui parle du Canada (où il a fait un MBA à Sherbrooke) et des Etats-Unis :
“je suis parti avec cet esprit : trouver une idée qui n’existait pas encore en Europe“
Quand on lui parle d’auto-entrepreunariat :
“tous les français veulent de la sécurité, de la rentabilité et de la liberté“
“l’auto-entrepreneur, c’est la libéralisation de l’esprit d’entreprise“
Quand on lui parle de pionniers :
“tout inventer, comme Bill Gates, comme Yves Rocher (originaire de La Gacilly, dans le Morbihan)”
Quand on lui parle de passion :
“je fais ce que j’aime avec beaucoup de passion, comme un sportif“
Quand on lui parle de l’actualité chez France Telecom :
“Ford disait «prenez-moi mes usines, prenez-moi mon argent, mais laissez-moi mes hommes, et je rebatirai mon empire» et bien ça s’applique à moi, ça s’applique aussi à France Telecom“
“en tant que marin breton, je dirai que l’écart se creuse entre les bons et les mauvais en cas de tempête, c’est pareil pour l’entreprise“
Quand on lui parle du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes (dont il est partisan) :
“aujourd’hui, nous exportons nos cochons, les meilleurs cochons. Et bien de la même manière, nous exportons nos meilleurs cerveaux : 2/3 de nos diplômés partent hors de la Bretagne“
“Ca me permettrait de rapatrier le siège social, totalemnt, à Rennes“
“Vous savez, moi aussi (comme l’agriculteur qui l’interpelle) j’ai une ferme de 50ha, je fais du bio, et je suis très nature“
Quand on lui demande de choisir entre Bernard Hinault et Louison Bobet :
“Certainement Bernard Hinault“
Conférence d’André Comte-Sponville, 2 octobre 2009, Centre des Congrès d’Angers
Dans le cadre du Centenaire de l’Ecole, l’ESSCA avait réuni anciens, professeurs, partenaires et étudiants au Centre des Congrès d’Angers pour une soirée autour d’André Comte-Sponville, philosophe normalien, qui s’est proposé de réfléchir sur le sujet “Sens du travail, bonheur et motivation : philosophie du management“. Cette conférence a été suivie par une discussion avec les étudiants et le président du Réseau des Anciens Elèves, Thierry Forges, animée par Gilles Lockhart, journaliste à L’Expansion. Retour sur la soirée…
près un bref discours d’introduction de Dominique Vigin, président du Groupe ESSCA, puis de Catherine Leblanc, directrice de l’Ecole, M. Comte-Sponville a commencé sa conférence peu après 18h30. S’adressant à des managers et futurs managers, il a rappelé la difficulté de cette fonction, tout simplement parce “c’est faire travailler les autres, et les autres, travailler, ils préféreraient pas“. La difficulté du management réside donc selon lui dans le fait que le travail est une contrainte. Inévitablement, le philosophe a alors fait le parallèle avec l’esclavagisme : “le fouet faisant défaut, c’est pour ça que l’on a inventé le management“.
“Le profit est quand même le seul moyen que l’on ait trouvé pour faire reculer la pauvreté”
Le management moderne (si l’on peut “management” pour l’esclavagisme…?) aurait alors pour principale mission de concilier des intérêts divergents : ceux des salariés, qui recherchent le bonheur, et ceux de l’entreprise, qui recherche le profit. Autrement dit, comment le management doit-il faire pour donner un sens au travail ? Dèjà, M. Comte-Sponville a commencé par rappeler que le travail n’était pas une valeur morale, comme le disent parfois les dirigeants et managers, notamment à cause de l’existence du salaire. Effectivement, personne ne vous paye pour être juste, pour être généreux… bref pour être vertueux.
“Le travail ne vaut rien, c’est pour ça que l’on le paye”
Le travail n’est toujours qu’un moyen, pour tendre vers le bonheur ou pour faire du profit, et selon le philosophe c’est justement pour cela qu’il doit avoir un sens. Le sens du travail est par définition une autre chose que le travail. Mais vers vers quoi tendons-nous alors ? Et comment nous motivons-nous au travail si on ne travaille pas pour le plaisir de travailler, mais pour quelque-chose d’extrinsèque au travail ? Qu’est-ce qui fait courir l’homme ? Le bonheur ? C’est justement la deuxième partie de l’intervention d’André Comte-Sponville qui permet de réfléchir sur ces questions.
“Un manager, c’est un professionnel du désir de l’autre”
Le réflexion sur le bonheur et le motivation passe inévitablement par la notion de désir. Concrètement, un manager est donc un “professionnel du désir du salarié”, un marketeur étant un “professionnel du désir du client”. Mais le philosophe est allé encore plus loin dans la description de ces deux disciplines : selon lui il y aurait un marketing platonicien (“les clients courent après ce qui leur manque”) et un marketing spinoziste (“les clients courent parce qu’ils aiment la puissance de courir”). Depuis le début de l’ère du marketing de l’offre effectivement, c’est en flattant le client que l’on arrive à vendre ce qu’on lui fait désirer…
“Quand on est marchand de chemise, le type qui vient torse-nu est quand même une formidable exception”
Il en est de même avec le management et les ressources humaines, dont la principale difficulté n’est pas de trouver mais de recruter et de fidéliser les meilleurs. Qui sont les meilleurs ? Ce sont ceux qui peuvent s’en aller à tout moment… Les salariés ont certes besoin d’un salaire mais aussi et surtout d’autres sources de motivation comme de bonnes conditions de travail, une certaine reconnaissance sociale, des incentives stimulantes etc. C’est ce que M. Comte-Sponville appelle le marketing managérial : d’attacher autant d’importance aux désirs du client qu’à ceux du salarié. L’intérêt de l’entreprise est donc de faire du profit, celui des salariés est le bonheur ; l’entreprise doit donc aligner ses propres désirs à ceux des individus qui y travaillent.
“Le management est réussi quand des gens qui ne travaillent pas par amour du travail finissent par aimer ce pour quoi ils travaillent”
Dans le débat qui a suivi, le philosophe Comte-Sponville a pu répondre à des questions d’étudiants de deuxième, troisième et cinquième année, ainsi qu’à celles de Thierry Forges, Président du Réseau des Anciens de l’ESSCA. Les questions portaient sur différents aspects du travail et du management. J’en ai surtout retenu que “motiver, c’est rendre un désir utilisable”, partie de la réponse donnée par M. Comte-Sponville à une question posée sur le management du bénévolat. L’esprit de l’intervention de l’auteur du Peit Traité des Grandes Vertus est très bien repris dans cette “vision” qu’il a du marché :
“Que dit-on à un client ? Sois égoïste : achète chez moi. Que dit-on à un salarié ? Sois égoïste : travaille chez moi. Le marché, c’est la convergence de égoïsmes”
Une quasi-paraphrase des termes employés par Adam Smith pour décrire les lois du marché régi par la main invisible. M. Comte-Sponville semble avoir une vision très libérale du marché, à l’inverse de la tendance actuelle. Dans le contexte actuel de la crise, le postulat selon lequel le somme des intérêts individuels garantit la meilleure allocation possible des ressources -le libéralisme- est plus critiqué que jamais. Le conférencier critique également le paternalisme lorsque, pour répondre à une question d’un étudiant en 5ème année, il affirme que le paternalisme c’est “faire semblant d’aimer ses salariés”. Selon lui, “une entreprise n’est pas une famille, mais un marché”. A la question de Thomas, étudiant en 3ème année, qui demande ce que M. Comte-Sponville veut dire lorsqu’il affirme que les jeunes perdent le sens du travail, conclut par cette réponse :
“Le travail n’est toujours qu’un moyen, c’est vrai, mais c’est presque toujours le moyen le plus important”
La soirée s’est terminé dans le hall du Centre des Congrès autour d’un cocktail pour lequel Saïté Chen, concertiste et étudiant en 3ème année, a joué des extraits d’œuvres de Bach, Listz, Gerschwin ou de Chopin. Un superbe cadre pour converser avec les professeurs et rencontrer les anciens élèves, dont M. Le Duff, conviés à cette soirée.
Et aussi :
(Merci à Charles pour les photos)