- Il s’intéresse à Rossignol parce qu’il est “un passionné de sport” ?
- Quel savoir-faire Look, “avec sa technologie carbone“, apportera-t-il au textile de Rossignol ?
- Quels type de produits une “filiale commune autour des produits de Look” avec Quicksilver aurait-elle pu vendre ?
Look Cycle reprend le textile Rossignol
22/10/2009 | Mise à jour : 12:23 |
Les activités textiles de Rossignol resteront dans le giron d’un groupe français. Dominique Bergin, président de Look Cycle, a signé le 8 octobre l’accord de reprise de la filiale vêtements de la marque de montagne, pour un montant resté confidentiel. Look Cycle, spécialiste des cadres et accessoires de vélo en carbone et élue PME la plus innovante de France en 2009, a réalisé 32 millions d’euros de chiffre d’affaires lors du dernier exercice. Elle s’engage à conserver les 15 emplois de la branche qu’elle acquiert et dont l’activité s’est élevée en 2008 à environ 10 millions d’euros. Pour redynamiser la collection, Look Cycle investira près de 2 millions et fera appel au créateur Jean-Charles de Castelbajac. En revanche, la transaction ne concerne pas les fixations de ski de Rossignol, pourtant elles aussi de marque Look.
Le PDG de Look s’intéresse
à RossignolChristine Lagoutte
26/03/2008 | Mise à jour : 07:47 |Depuis son entrée dans le giron de Quiksilver, la marque Rossignol n’a cessé de perdre de l’argent et de voir ses ventes reculer.
C’est une course contre la montre qu’entame Dominique Bergin, le président du spécialiste du cycle haut de gamme Look International. Le contrat avec la Fédération cycliste chinoise pour équiper sa centaine d’athlètes à Pékin bat son plein, avec à la clé la fourniture d’ici à l’été de 200 vélos.
Mais, ce qui occupe avant tout l’emploi du temps de l’ancien dirigeant de cliniques privées reconverti dans l’industrie, c’est l’offre de reprise qu’il compte présenter avec un fonds d’investissement sur le spécialiste mondial du ski Rossignol, mis en vente par son propriétaire américain Quiksilver, trois ans seulement après l’avoir racheté pour 360 millions d’euros. Le processus de vente, piloté par la banque JPMorgan, devrait démarrer début avril.
«Pourquoi je m’intéresse à Rossignol ? Parce que je suis un passionné de sport, que Rossignol est une très belle marque synonyme de performance, et que Look, avec sa technologie carbone, peut lui apporter un savoir-faire» , explique cet adepte du ski et de la petite reine. Les deux entreprises ont aussi une histoire en commun, Rossignol ayant racheté en 1994 le département fixations de ski de Look (son activité d’origine avant qu’elle n’entre dans le cycle au milieu des années 1980).
Protéger le «made in France»
«J’étudie des dossiers de reprise tous les ans, car mon ambition est de créer un groupe d’outdoor d’envergure internationale à partir du vélo» , souligne Dominique Bergin qui a redressé Look en dix ans, après une quasi-faillite. Alors que la Chine fournit 80% des vélos mis sur le marché dans le monde, Look continue de privilégier le «made in France» dans l’usine de Nevers qui emploie 180 personnes.
Cette volonté sociale de conserver l’emploi en France alors que les coûts de fabrication sont beaucoup plus favorables à l’étranger donne aujourd’hui à Dominique Bergin une certaine légitimité à regarder le dossier Rossignol. «Nous avions approché Quiksilver il y a quelque temps pour monter une filiale commune autour des produits de Look, mais le projet n’avait pas abouti», rappelle-t-il.
Combien est-il prêt à mettre sur la table ? Trop tôt pour le dire, reconnaît le patron de Look. Il estime que l’environnement financier actuel peut jouer en sa faveur : la contraction du crédit risque de réduire le nombre de candidats au rachat. Quant à Quiksilver il est pressé de vendre pour tirer un trait le plus vite possible sur cette aventure dans le ski et regagner les faveurs de la Bourse. Aujourd’hui, la marque Rossignol est toujours prestigieuse, mais sa situation financière est difficile. Depuis son entrée dans le giron de Quiksilver, elle n’a cessé de perdre de l’argent et de voir ses ventes reculer. En 2007, le chiffre d’affaires du pôle sports d’hiver a généré 379,2 millions de dollars, en baisse de 22% sur un an. Quant à l’endettement du groupe, il atteignait 120 millions d’euros lors du rachat en 2005 et aurait plus que doublé depuis.
Ceci étant dit, Rossignol a maintenant un magnifique siège social à Moirans (Rossignol a trouvé son nid, Visite du siège de Rossignol), dans l’Isère (38) :