
"Pimp My Bike" : des LEDs sur la fourche du vélo pour un critérium nocturne, la classe !
Avant de partir aux Etats-Unis (Floride) pour mon semestre académique, j’ai longtemps cherché des informations sur les courses cyclistes et la possibilité de courir en compétition dans le pays de l’Oncle Sam. N’ayant rien trouvé sur le site de la Fédération Française de Cyclisme, ni sur le site d’USA Cycling, je vous donne là quelques informations pour les français (ou autres étrangers) voulant courir aux USA avec une licence étrangère.
En France, les catégories sont les suivantes, par ordre croissant : Pass’Cyclisme, 3ème catégorie, 2ème catégorie, 1ère catégorie puis élite. Il n’est possible de courir des courses FFC qu’en étant affilié à cette fédération, et donc de faire partie d’une de ces catégories. D’autres possibilités que je me permets de décrire comme des catégories “loisir” existent également, mais il n’est pas possible de courir des courses officielles FFC avec ce type de licence.
Aux Etats-Unis, les catégories de compétiteurs sont très similaires. Par ordre croissant encore : Category 5, category 4, category 3, category 2, category 1 puis pro. Il est courant là-bas de commencer la compétition en “cat.5” et de monter au fur et à mesure que les résultats s’améliorent (et que – donc – les points USA Cycling augmentent). Les “cat.5” et “cat.4” correspondent donc aux Pass’Cyclisme en France, les “cat.3” aux 3ème catégorie etc. Pour un coureur étranger, français dans mon cas, il est donc recommandé de courir dans la catégorie qui est indiquée sur la licence française. Dans mon cas (je suis 2ème catégorie en France), je courrais donc des courses auxquelles les “cat.2” avaient le droit de participer.

L'arrière du peloton cat.3/cat.4 au départ des championnats de Floride 2010 de critérium à Lakeland, FL
Attention, les catégories de VTT (X-Country) sont différentes : elles vont par ordre croissant de category 3 à category 1, jusqu’à pro. Il est possible d’être “cat.1” en VTT et d’être “cat.5” sur route, par exemple, lorsque le coureur est meilleur en VTT que sur la route (c’était le cas d’un coureur que je connais là-bas)
Dites-moi si je me trompe, mais il me semble que cette classification s’applique au pays entier, quel que soit l’état dans lequel on se trouve. Ça paraît logique.
Pour courir sur les courses labellisées USA Cycling, il est nécessaire de posséder une licence de compétition, qu’elle soit américaine ou étrangère. Les clubs sont, comme en France, affiliés à la fédération nationale USA Cycling et je n’ai pas remarqué de différences majeures avec le système des clubs français. Une petite différence est qu’il n’y a pas de structures équivalentes à nos DN1/DN2, les très bons coureurs se trouvent soit en “cat.1”, soit dans une équipe “domestic pro” comme UnitedHealthCare, JellyBelly, Kenda etc. Il y a aussi les “developement teams” comme Trek-Livestrong-U23 ou Hincapie Developement Team où courent de très bons coureurs juniors et/ou espoirs.
Dans la ville (Pensacola, FL) dans laquelle se trouve l’université (UWF) dans laquelle je suis allé étudier, il y avait deux clubs de compétiteurs : Subaru-TSCyclones (route et VTT) et Weber Sports Racing (route). Ces deux équipes avaient des coureurs de catégories 5 à 2, jeunes et anciens, hommes et femmes. J’ai moi-même couru pour la deuxième équipe, puisque le hasard des rencontre l’a voulu comme-ça, mais j’ai couru aussi avec la très sympathique équipe Subaru. Pour la liste complète des clubs de Floride, cliquez ici.
Comme en France, il existe aussi des clubs plus cyclosportifs qui participent à des courses de bienfaisance ou autres événements cyclistes. A Pensacola, un de ces clubs est celui des West Florida Wheelmen.
Au Sud-Est des Etats-Unis, où j’ai couru, il y principalement 2 types de courses : les “races” et les “rides”.
Ce qui est le plus proche de nos courses FFC en France sont les “races” que l’on peut trouver sur USACycling.org, qui sont soit des critériums, des courses sur circuit ou en ligne, ou des courses par étapes plus ou moins longues. En général, le même événement permet à toutes les catégories de participer, et ce dans différentes course qui regroupent des coureurs de niveau similaire.

Une des courses du Sunny King Criterium 2010 dans la journée du samedi 17 avril
Un exemple : le Sunny King Criterium rassemble des coureurs de toutes les catégories, de tous les âges et des deux sexes sur une journée de course dans le centre-ville d’Anniston, dans l’Alabama. Tôt dans la journée il y a les courses pour les jeunes, puis il y a celles des masters, celles des cat.4/cat.5 et cat.2/cat.3, et finalement celles des pro/cat.1 (femmes puis hommes). Un même concurrent peut, s’il le veut, participer à différentes courses le même jour s’il en a le droit. Étant donné que les critériums sont très courts (de 30 minutes pour les cat.4 ou cat.5 à 80 minutes pour les pro/cat.1). Sachez aussi que les frais d’inscription sont assez élevés sur ces courses, souvent plusieurs dizaines de dollars. Les inscriptions se font en ligne via des sites comme SportBaseOnline ou BikeReg.
Les “rides”, quant à eux, sont des cyclosportives rassemblant des coureurs licenciés et non-licenciés. Des exemples là où j’ai couru sont Rouge-Roubaix (Louisiane) ou encore le Cheaha Challenge (Alabama), deux courses assez mythiques dans le sud du pays. Ce sont là deux “century-rides”, ce qui fait référence à la longueur du parcours : 100 miles (autour de 165 km). Le niveau peut être très relevé comme l’était celui de Rouge-Roubaix en 2010, auquel j’ai participé.

Le départ du Cheaha Challenge 2010
On peut se demander comment est le niveau des courses de l’autre côté de l’atlantique, par rapport au vieux continent (du cyclisme). Et bien j’ai trouvé que les catégories similaires aux nôtres reflétaient bien le niveau des coureurs. Les catégories 4 et 5 rassemblent les débutants et le niveau augmente avec les catégories. Il m’a semblé que les cat.3/cat.2/cat.1 étaient assez équivalentes à nos 3ème, 2ème et 1ère catégories. Par contre, j’ai eu l’impression que les “domestic pro” n’avaient pas le niveau des coureurs d’équipes “continentales pro” en France. J’étais étonné de me retrouver parmi les meilleurs de la Foothills Road Race (le même jour que le Cheaha Challenge) avec les pros, peut-être n’aiment-ils pas les bosses du parcours…
Cela est peut-être lié au fait que les courses étaient courtes et que les américains se spécialisent davantage sur les critériums (courts) que sur les courses en circuit ou en ligne. Je ne suis pas sûr… Pour terminer, j’ai remarqué quelques différences de niveau entre états dans lesquels on a couru : les cyclistes de Géorgie et de Floride du Sud semblent avoir un niveau plus élevé que ceux de l’Alabama ou du Mississippi. Encore une fois, ce n’est qu’un ressenti et cela se limite aux courses auxquelles j’ai participé.

Les meilleurs se retrouvent rapidement dans un premier peloton dans Rouge-Roubaix, ici à l'entrée de la 2ème des 3 sections de chemins de terre
Like this:
Like Loading...